1. |
Carotte
02:43
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Mini carotte et fane géante
Une racine pivotante sur une rythmique entêtante
Mini carotte et fane géante
Mets-la dans ta bouche, croque-la si ça te tente !
Une plante bisannuelle, décorée de ses ombelles
D’abord elle fait des fruits, puis ensuite elle fleurit
Plus de 25 degrés et elle devient amer
Conserve-la dans le sable si tu vas à la mer
Mini carotte, riche en bêta-carotène
Donne les fesses roses, et une bonne vision nocturne
Pleine de vitamines A, B ou C … mais pas de B12
Si tu la trouves donne-moi des news !
« Baby carrot » in US style
Carottes abîmées, destinées à la retaille
Traitées au chlore, travaillées à l'usine
Quel dommage, elles perdent toutes leurs vitamines !
Mini carotte et fane géante
Une racine pivotante sur une rythmique entêtante
Mini carotte et fane géante
Mets-la dans ta bouche, croque-la si ça te tente !
Dans les zones tempérées, un sol meuble et léger
Faciles à cuisiner, en jus, crues ou râpées
En salade, ou lactofermentées
Cuites à la vapeur, ou bien à l'étouffée
Se conserve à la cave, pas à côté des bananes
Et ne se dessèche pas, si tu lui coupes la fane
Une décoction de fanes, ça soigne les aphtes
N'hésite pas à en faire, cela se boit sans soif !
Mini carotte et fane géante
Une racine pivotante sur une rythmique entêtante
Mini carotte et fane géante
Mets-la dans ta bouche, croque-la si ça te tente !
La fonte des semis, réchauffement climatique
La maladie de la bague, quand elle se marie à la fane
La tâche en creux, comme un trou de croq'
Pourriture blanche et noire, car la carotte n'est pas raciste
On fait des carottes râpées, qui mâchent pas leurs mots
Avec une soupe de fane, qui chauffe sur le flow
Un p'tit goût fromager, avec des rimes contées
Tu sortiras pas d'ici avant d'y avoir goûté
Mini carotte et fane géante
Une racine pivotante sur une rythmique entêtante
Mini carotte et fane géante
Mets-la dans ta bouche, croque-la si ça te tente !
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2. |
Mécanik
03:26
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Bord de route, je suis bloquée, cette fois pas embourbée
Borderline en déroute, et mes poches se sont vidées
Je dois percer mon neiman pour pouvoir démarrer
Plus besoin de clés, à moi s’ouvre la liberté
Je vois le paysage défiler à travers mon pare-brise fêlé
Mes essuie-glaces laissent sur mon pare-brise une dédicace
J’aime pas me faire remarquer mais j’annonce mon arrivée
Quand je traverse la cité avec mon pot troué
Lorsque que je m’arrête, déjà j’use mes plaquettes,
Mais pour redémarrer à chaque fois c’est compliqué
Cette fois c’est les bougies qui se sont éteintes,
Me font mettre les mains dans le cambouis et de noir me les teintent.
Je roule en zigzag à cause de ma crémaillère de direction
Non pas en ligne droite, j’ai plusieurs destinations
On me dit que peut-être, j’ai du jeu dans mes rotules
Car je passe tout mon temps à genoux à inspecter mon véhicule
Je fume et je bois autant qu’un joint de culasse
Pour passer le temps qui parfois me rend lasse
Addiction devient tenace lorsque la diction trépasse
Un problème de transmission et la route s’efface
Je vois double, dans mon seul rétroviseur
Le second vandalisé, je l’ai dans le collimateur
Heureusement celui-ci joue seulement un rôle mineur
Car si je vais en marche arrière, j’arriverais jamais à l’heure
J’ai enlevé mes feux de recul, c’était plus que superflu
Mon programme de route laisse pourtant planer le doute
Même si je suis perdue, j’écoute pas mon GPS
Pas de demi-tour, juste de nouvelles routes même si je peste
J’avance comme une voiture les freins cramés dans une descente
Pressée sur des graviers, pas le temps de sortir mon parapente
Un gros tas de pierres me remet les pieds sur terre
Et m’évite un vol plané doublé d’un ultime somnifère
Vu l’état de mes silentblocs, dans les chemins je débloque
Je rebondis autant que mon vilebrequin suffoque
Je voudrais pas heurter une pierre et briser mon carter
J’esquive de droite à gauche en imitant un culbuteur
Juste guidée par l’horizon, je suis la ligne blanche
Si seulement mon véhicule était un peu plus étanche
Car l’eau rentre par le joint du pare-brise
Arrêt forcé pour se faire sécher sous cette brise
J’ai toujours bien soigné mon véhicule déglingué
Pour lui je me suis donnée, mes vêtements j’ai souillés
Je pourrais lui redonner encore bien des années
Seulement voila un hic j’ai pas eu mon contrôle technique.
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3. |
Conte Défait
04:30
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Il étais une fois, temporalité lambda
Dans un château royal, naquit une future reine
Elle était déjà belle et se prénommait Thalie
Mais elle fut victime d’une tragique peine
Une malédiction tomba sur cette fille
Comme quoi une écharde la mettrait en péril.
Son père en apprenant cela, bien sûr la protégea
Un peu trop sûrement car elle demeura bêta.
Lorsqu’elle fut adolescente, Thalie découvrit enfin
Ce que cela fait de faire quelque chose avec ses mains
Elle rencontrât une femme qui filait le lin
Elle voulu essayer, mais elle n’était pas très douée.
A peine le rouet elle eut touché
Que déjà, son doigt saignait
Elle s’enfonça une écharde profond sous l’ongle
Qui la rendit soudain raide comme une tombe.
Son père pleura tellement cette pauvrette
Que son corps s’assécha tel un squelette.
Après une inactivité de plusieurs années,
Le château était recouvert de ronces et de déchets
Un roi en chasse passant par là, vit des cadavres ici-bas
Mais comme il avait très faim, il continua son chemin.
Il entra dans la pièce où gisait la princesse
La jeune fille assoupie n’a plus signe de vie
Seulement son teint reste frais non livide
Elle dort depuis 100 ans, qu’a-t-elle donc pu faire ?
Overdose de GHB couplé d’un bon somnifère ?
Il la porta sur un lit, elle ne se réveilla pas
« Tant pis pour elle » il se dit, et la pénétra ainsi
Se sentant assouvi, il rentra ensuite chez lui
Comme si de rien n’était et oublia ses méfaits.
La princesse, bien que comme morte, accoucha de deux bébés
Son sein était trop froid pour qu’ils veuillent le téter
Mais ils trouvèrent ses doigts, chauds d’infection !
Les sucèrent tant qu’il pouvèrent...pauvres nourrissons !
Après une couche de pus pourrissant depuis 100 ans
Ils aspirèrent l’écharde, levant ainsi le sortilège
La mère se réveilla et découvrit ses progénaires
Elle ne comprit rien a ces étranges faits divers.
La reine, trompée par le roi nouvellement père
Rentra dans une rage que l’on peut dire hors pair
De son cher mari, elle fit kidnapper les enfants
Pour lui donner lors d’un repas, la chair de son sang
Servi dans son assiette, comme cela est charmant.
Le roi bon vivant se délecta de ces mets
Car il ne savait pas que c’est ses propres enfants qu’il savourait!
A tout conte il y a morale mais celui-ci la cherche encore
[À qui a de la chance
Le bien vient même en dormant.]
Le roi si réputé se fit défendre par ses sujets
Le cuisinier si dévoué, avait gardé les innocents
Pour un avenir moins gastronome, il secourut le binôme
Et les rendit à leur père qui croyait vomir sa chair.
Celui-ci n’est que fureur et use de son pouvoir
Pour faire brûler sa femme sur un bûcher comme faire-valoir
Il remplaça celle-ci par la jeune mère abasourdie
Et ce fut pour eux bonheur jusqu’à la fin de leur vie.
Le personnage principal de ce conte, souvenez-vous se nomme Thalie
Mais jusqu’à la fin de l’histoire personne jamais n’eut son avis.
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4. |
Fail de Famille
04:24
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Aujourd’hui, repas de famille, je ne suis pas dans mon assiette
Pas de la grasse matinée, je me résous à la sieste.
Hier soir j’ai pris de la bouteille, c’était pas la mer à boire.
J’me suis vomi.e dessus mais comme j’suis une bonne poire,
je pourrais laver mon linge sale avec celui de mamie
lui passer un savon car elle est tombée dans les orties.
Family meal today feeling slightly outta my plate
Didn’t have a fat morning might just have to sleep
Yesterday I hit the bottle wasn’t the ocean to drink
Ended up being sick but I’m a good pear I think
Could always clean my dirty laundry with granny
then soap her up cause she’s a bit prickly
C’est l’entrée, je raconte des salades quant à ma soirée
J’ai plus un radis, maman débarrasse la tablée
Y’a du pain sur la planche, il faut casser la croûte
Papa arrive en retard comme un cheveu sur la soupe.
Il met les pieds dans le plat car il n’a pas fait la vaisselle,
mord la poussière et se prend une gamelle
Starter, talk salads about the party
I’m out of radishes but table is cleared thanks to mummy
There’s bread on the board and we need to break the crust
When dad bursts in like a hair in the soup
He puts his feet in the pot cause he didn’t wash the dishes
Falls over bites the dust and makes his last wishes
Il a le cul bordé de nouilles, maman a jeté l’éponge
Ça ne mange pas de pain de ne pas en faire tout un fromage…
« Le lapin est chaud et les carottes sont cuites! »
« Le lapin est chaud et les carottes sont cuites! »
Tatie fait des yeux de merlan frit, puis revient à ses moutons
Elle ronge son frein, a l’estomac dans les talons
Tonton mange son assiette sur le pouce aux petits oignons
Et sort de table mettre la viande dans le torchon.
Now his bum is full of noodles and mum has thrown the sponge out
Uncle’s eating his plate on his thumb with little oignons and trout
Never eats bread not to be cheesy
Auntie’s stomach is in her heals and her face is all fishy
« The rabbit is hot and the carrots are cooked » she howls
Then leaves the table to put meat in the dish towel
Sa fille a la patate et elle se fend la poire,
En attendant la glace, elle n’arrête pas de boire.
Son frère a les boules et il ramène sa fraise
La moutarde lui monte au nez, il renverse sa chaise,
Tombe dans les pommes à l’heure de la tarte tatin
Mi-figue, mi-raisin, ce repas part en jus de boudin.
Her daughter has the potato and now she’s breaking her pear
While waiting for the ice cream she can’t stop drinking, how unfair
Her brother has balls and brings his strawberry in
Mustard up his nose he knocks his chair over,
Falls into the apples at pie time cause he’s had too much gin
Half-fig half-raisin , the meal is turning into fricking black pudding
Papi trempe son biscuit dans son café sans mettre la main à la pâte
Il est tombé sur un os, c’est le dindon de la farce
Il casse du sucre sur le dos de grand-mère
Qui seule dans son coin yoyote de la cafetière.
Grandad’s dipping his biscuit in his coffee without putting his hand in the dough
He’s the turkey of the stuffing and now he’s fallen on a bone
He’s breaking sugar over granny’s back with bad breath on top of that
Granny’s in the corner yo-ing at the coffee machine
This family is really starting to run on my bean
My back teeth are fricking swimming
In two strikes of a pot spoon
Yes I’ve had too much to eat but I chewed my words real soon
Moi cette famille me court sur le haricot
En deux coups de cuillère à pot, je refoule du goulot.
J’ai les dents du fond qui baignent, et j’ai pourtant mâché mes mots
J’ai encore trop mangé
Et c’est la fin des haricots.
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5. |
Punaise de Lit
04:04
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Du café instantané au fast food
Mes envies sont sans attentes, car sinon je boude
Je veux jouir maintenant d’une relation courte
Qui me prend pas la tête, sinon je l’envoie se faire foutre !
Chasseur désespéré, autant que mes dents sont acérées
Devant toute cette chair fraîche, qui me fait saliver
Je dresse mon portrait, c’est comme ça que je t’appâte
Plus question de te lâcher avant d’avoir une date.
REFRAIN (x2)
Meetic, Happn, Badoo, Tinder
Adopteunmec, Grindr, EliteSingle
C’est quoi cette photo bébé, tu joues la prude ?
Moi je te parle seulement si tu m’envoies un nude
Je sais déjà que tu me plais, tu es devenue ma proie
On n'a même pas discuté, déjà je fantasme sur toi.
Y a trop de compète, oublie-t-on le batifolage ?
Plus de conquêtes que de boutons sur un capitonnage.
Géolocalisation, te trouver est jeu d’enfant
Devant ta maison, je te surveille et je t’attends.
Le jeu de piste est rapide, pas besoin de mon flair,
Technologie fait tout pour que je m’envoie en l’air.
REF
T’es tombée dans mes filets, consentante à me baiser,
Sinon je fais défiler, en trouver une autre sera aisé.
Zapping télé, c’est plus pratique, y a une télécommande
Y a jamais de doutes sur qui c’est des deux qu’est dominant.
Toi quand j’ai envie de te zapper et de changer de chaîne,
C’est compliqué, faut discuter, et tu me fais toute une putain de scène !
Nouveau match, nouvelle bataille,
Celle-ci est bien plus qu’une beauté fatale.
Plus de nouvelles à l’ancienne, j’ai maintenant une nouvelle cible
Tu me dis alors, que tu n’es pas disponible…
REF
Comment ça tu veux pas me voir, tu me prends pour un tocard !?
Sur Snapchat j’commande de la fum’, et je me grille un gros pétard
Je t’insulte pour passer le temps et je t’envoie une photo de ma bite
Avec ça je suis sûr de t’attirer dans mon lit vite.
Pas de réponse, putain, mais pourtant t’as vu j’suis viril
J’allume la télé pour me détendre mais la télécommande n’a plus de pile
Je renverse mon café, dans un geste de colère
Tandis que devant mes yeux, une émission de séduction animalière...
Mon joint m’a bien collé, impossible de me lever de ce canapé
Sans mon consentement je me tape la parade nuptiale des éléphants.
Clans matriarches, malgré leurs trompes, intéressants….
La drague est belle et elle est lente, le sexe ne dure que peu de temps.
La bête suivante est plus violente, le mâle de son sexe pointu
Transperce les carapaces de ses femelles battues
Au fond je me reconnais un peu dans la punaise de lit
Mais par déni je me lève enfin, et je rejoins mon putain de lit.
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6. |
Fête Foraine Glauque
04:31
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Quand je me balade dans cette atmosphère pesante,
mon esprit extrapole sur le pourquoi de ma présence.
La guichetière pourtant se veut être accueillante,
mais je ne sais pas quoi faire et ma bouche reste béante.
Sa machine à poinçonner les billets d’entrée,
en deux temps est coupée décalée.
Le grincement d’une grande roue bien rouillée,
embrayée seulement par la petite brise glacée…
Tout en haut on croirait distinguer une silhouette,
seulement celle-ci semble bien moins en vie que muette.
Quelle est donc la raison de cette foraine glauque,
la peinture écaillée et une déco vieillotte !?
Je suis comme le nain sur échasses qui ne comprend pas quand on le chasse
car il n’a plus sa place là.
Je suis gris.e comme la pluie entourée de nuages,
tandis que le stand d’en face semble faire des ravages.
La barbapapa ressemble à la mousse expansive,
cet enfant ne rit pas mais reste ainsi pensif,
Ou peut-être a-t-il perdu son sourire,
celui-ci dérobé par le clown qui fait fuir
Tellement de maquillage sur son rire…
que cela cache le pire…
Que fais-je ici dans une fête foraine glauque,
je tente de crier mais ma voix est tellement rauque
Je cours dans une allée tombe sur des machines à sous,
devant lesquelles se tiennent des fantômes misant tout.
L’un ne fait que gagner mais semble n’avoir de goût,
un autre remise on croirait entendre son pouls.
De l’autre côté, une machine dénuée de zèle,
dotée d’une griffe articulée se voulant un peu cruelle,
la petite fille pensait avoir attrapé un doudou,
mais c’est un crâne humain qui est sorti du trou !
J’aimerais sortir de cette fête foraine glauque,
prendre mes jambes à mon cou, mais celles-ci ont la tremblote
Et dans la brume lugubre se dresse un grand huit,
de minuscules voitures sont lâchées sur la piste,
au plus haut du manège, des grincements inquiétants,
précédant la descente en un souffle haletant.
Soudain, un grand craquement, et des hurlements stridents,
la machine descend la pente dans un suspense latent…
Seulement voici que les cris ont cessés...et le wagon effréné ne remonte jamais !
Je dois m’enfuir de cette fête foraine glauque,
si je ne peux m’échapper, peut-être qu’on m’arrachera la glotte
Au fin fond de cette fête, un train fantomatique,
il ne semble pas en service pour une raison énigmatique.
L’intérieur est obscur, alors je rase les murs,
mais il ne semble y avoir ni humain ni créature.
Le décor est celui d’une nature préhistorique,
seulement les dinosaures sont inactifs et en plastique.
Puisque je cauchemarde alors que je suis éveillé.e,
peut-être que si je m’endors je pourrais alors rêver ?
J’ai enfin pu quitter cette fête foraine glauque,
en trouvant le sommeil isolé,e dans une grotte.
Je me suis réveillé.e dans cette captivité,
pour m’évader vraiment je dois dormir à jamais.
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7. |
Pipeau Party
04:15
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Mystérieuse histoire que celle de ce village
Infesté par les rats, il fallait limiter le carnage
Mais quelle aubaine car au village passe un dératiseur
Professionnel doté d’une flûte pour attirer ces rongeurs.
Sa manière d’œuvrer est non-conventionnelle
C’est d’un air de pipeau qu’il les ensorcelle
Les emmène loin du village et les fait disparaître
Personne ne se demande alors « Où peuvent-ils bien être ? »
Seulement les villageois, ingrats et avares,
Refusent de payer pour le travail de ce bon gaillard.
Ce dernier sort sa flûte, un air en tête,
Avec l’idée de se venger de ceux qui le rackettent !
Cette fois c’est les enfants qui sortent de leurs lits
Suivent ce magicien, cette musique si jolie.
Destin semblable à celui des rats,
Vous l’aurez deviné, ils ne reviendront pas.
Mais où donc sont passés tous ces êtres innocents ?
Le village est déchiré, plus de traces de ces enfants !
De nombreuses hypothèses émergèrent de cette fable
Bien des foutaises d’ailleurs, les faits sont invérifiables.
La vérité, c’est que de son pipeau s’est échappé
Le droit de danser, de crier, de se libérer.
Le joueur de flûte de Hamelin, qui n’avait pas de copains
Corrompit les jeunes, et les fit fuguer loin
Enfants tellement contents de quitter adultes contrariants
Ils s’amusaient comme jamais et ne voulurent rentrer
Ils découvrirent ensemble qu’on peut danser toute la nuit
Qu’on ne ressent même plus le besoin d’aller au lit
Danser sans s’arrêter, avec tous ses ami.es
Danser pour envoyer dans le ciel son esprit
Danser jusqu’à rentrer dans une transe exagérée
Découvrir que danser c’est bien mieux que travailler
Certains sont déguisés cela paraît la norme
Les t-shirt sont mouillés de transpiration d’hormones
Des regards allumés et des gestes de tendresse
Des bras levés, des cris lancés, dans une profonde allégresse !
Les discussions sont si prenantes qu’on ne croit plus pouvoir se taire,
Dans la poitrine, cœur bat si fort qu’il semble faire trembler la terre
Les rires ponctuent les phrases, les zygomatiques sont musclés
Les yeux si écarquillés, que même les arbres semblent onduler !
Trop de joie, trop d’énergie, ce flux semble infini
Mais il semble qu’au bout de plusieurs de ces folles nuits
Les paillettes tombent du ciel et gisent sur le sol
Les enfants ne sourient plus mais serrent les dents et s’affolent
Ils ont vécut les meilleurs moments de leur vie
Maintenant il n’y a pas pire, ils pleurent, ils n’ont plus d’envies
Regagnent finalement le village, dans un état effroyable
A leurs parents ils ne dirent mot de cette expérience ineffable
Le joueur de pipeau, fidèle à son titre, avait menti aux enfants
Quand il leur fit croire que le bonheur était absolu et permanent
Mais cette mésaventure tira quand même un dénouement
Car le ménestrel était vertueux, il délivra un enseignement
Il leur apprit que bonheur et malheur vont de pair
On balance entre les deux comme un mouvement pendulaire
Pour s’apercevoir de l’un, on doit avoir connu l’autre
Si on s’approche trop de l’un, on ne peut que retourner voir l’autre.
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8. |
Cuniculiculture
03:19
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Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin Lapin
T’es trop mignon mon lapin,
et je caresse ton poil satin
Quand je te donne à manger,
tu remues ton petit nez
Tu attrapes cette feuille de pissenlit
et tu la fais avancer dans ta bouche comme un spaghetti
REF
Moi je veux faire de la cuniculiculture
mettre mon nez quand je veux, dans la jolie jolie fourrure
Quand je te regarde au soleil,
tes veines ressortent dans tes longues oreilles.
C’est beau, tu sais, on dirait des ruisseaux
sur une carte à colorier, en histoire-géo
Avec ta vue à 360 degrés
dans tes tous petits yeux, on s’en serait pas douté.
Ça te sert à grignoter de l’herbe toute la journée
En toute sécurité comme ça t’entends si on veut t’embêter.
REF
Les lapins c’est des lagomorphes
Même si des fois ils bougent pas, ils ne sont pas amorphes !
Car après ils partent en zigzag, à toute vitesse
quand t’essayes de les attraper, alors ils disparaissent !
REF
Les lapins quand t’en as deux, ben après t’en as plein
Parce que ça fait cric crac, et crac et cric, et cric et crac
avec ses sœurs, son frère et sa mère
son oncle, sa grand-mère, son fils et son père
Après ils sont albinos mais c’est quand même nos amis
même si leurs yeux rouges les font ressembler à des zombies.
REF
Les lapins ont tout compris grâce à leur mignonnerie.
Ils sont aimables car ils mangent des carottes,
Ils ont compris qu’être autonome c’était manger ses crottes.
Ils sont plus mignon qu’un chat
et en plus ils ne miaulent pas
Tu fais du lapin sauce au vin,
je fais du du chat à la plancha !
REF
Un jour les lapins prendrons possession de la terre
Y en a déjà un sur la lune, j’te jure, regarde en l’air !
|
Mini Carotte & Fane Géante Poitiers, France
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actuelles (et plein d’autres). Du rap et des contes pour des enfants devenus
grands. Des jeux, des mots et des lapins.
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